La peur en système de gouvernement
OPINION. Le Covid-19, la guerre en Ukraine et maintenant la crise énergétique. L’exécutif n’hésite pas à tirer le narratif des événements à son avantage pour avoir l’ascendant psychologique sur la population, dénonce notre lecteur.
Les racines du mal sont bien plus anciennes dans nos sociétés, mais Macron a instauré le régime de la peur permanente. Dès les prémices de l’épidémie de Covid-19, il s’adresse en pleine gravité au peuple pour annoncer que nous étions « en guerre ». Outre l’incongruité d’utiliser ces mots à propos d’un virus, il trouvait là l’occasion de se déguiser (ce qu’il aime beaucoup) en chef de guerre et père de la nation, rempart contre l’ennemi. La population, tétanisée par les messages d’alerte permanents dans tous les médias, se voyait enfermée chez elle avec l’interdiction de se déplacer, alors même que les aéroports restaient ouverts, y compris pour les avions venant de Chine, épicentre de l’épidémie, va comprendre…
Deux ans de privations diverses souvent ridicules — boire le café dans un bar assis ou debout —, mais acceptées par le bon peuple, ainsi que de vaccination de l’ensemble de la population ayant fait la fortune de Pfizer (sans Viagra cette fois), laissent penser que c’est une longue anesthésie qui a été administrée.
Au moment où l’épidémie commence à s’essouffler, Vladimir Poutine envahit l’Ukraine et nous voilà à nouveau « en guerre », mais pas cobelligérant quand même, bien que la doxa déverse sur l’agresseur des tombereaux d’insultes et des lance-roquettes à l’armée ukrainienne. Poutine mange les enfants c’est bien connu et nos médias semblent pris d’une frénésie anti-russe que ne connaissent pas les faucons américains, grands ordonnateurs du chaos qui fait tourner le commerce. Le conflit et l’embargo sur le gaz russe décrété par les Européens pour plaire aux États-Unis nous conduit à acheter du gaz 4 à 5 fois plus cher. À qui demanderez-vous ? Aux compagnies américaines bien sûr…
L’hiver arrive et le conflit ukrainien est plus ou moins gelé (sans jeu de mots sur la situation difficile des populations sans chauffage et...