Samedi 15 juin, à Courbevoie, une toute jeune fille de 12 ans, de confession juive, a été séquestrée, insultée, menacée d’être brûlée vive, puis battue et violée par trois adolescents du même âge, sur fond d’antisémitisme revendiqué. Les auteurs ont filmé leur agression, témoignant ainsi du sentiment d’impunité des criminels qui résulte du sentiment de sanction de la justice et fait écho au « sentiment d’insécurité » évoqué par les bien-pensants.

Qu’est-ce que ces faits (qui sont tout sauf divers) nous apprennent sur l’état de l’éducation en France ? Jusqu’où ira notre effondrement moral, civique et anthropologique ?

Le monstre est l’enfant

Comme à chaque fois qu’un crime particulièrement atroce est commis, il va se trouver des sociologues germanopratins pour exonérer ces trois garçons des actes de barbarie qu’ils ont fait subir à cette adolescente et pour incriminer, en vrac, la crise économique, le racisme systémique de la société française, l’architecture banlieusarde ou le passage de Pluton du Capricorne au Verseau ; tout ceci pour masquer le fait que le vivre-ensemble est une farce sanglante. La réalité, indicible dans le contexte d’inquisition wokiste actuel, est bien plus simple : ces trois jeunes garçons sont des monstres ; chacun d’eux, individuellement, est un monstre. « Ce sont des monstres », ont d’ailleurs déclaré des habitants de Courbevoie dans Le Parisien après le drame. Pas besoin d’avoir fait Normale Sup (et de confondre Résistance et terrorisme) pour dresser ce constat.

Cependant, on ne naît pas monstre (sauf cas de pathologie mentale), on le devient. Les SS qui versaient le zyklon B dans les chambres à gaz des camps de la mort nazis ne sont pas tous venus au monde psychopathes. Ils étaient des enfants normaux, puis ils ont reçu une éducation (dans les Jeunesses hitlériennes) qui en a fait des êtres dépourvus d’empathie, capables d’accomplir sans ciller les...