L’homme est-il devenu trop con pour survivre ?

A vouloir être immortels, nous sommes en train de fabriquer une descendance sans défense, qui sera comme les « enfants de la lune » obligés de vivre à l’abri des rayons lumineux. Sans immunité nos jours sont comptés.

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Récemment, un de mes amis me reprochait de dire que nous étions des animaux. Peut-être pense-t-il que nous sommes une émanation céleste,  un condensé de ce que l’évolution a produit de meilleur, et, pourquoi pas, finalement, une représentation de Dieu sur la terre.

Cette vision de la phylogénie serait rassurante. Je suis beaucoup moins prétentieux. Nous sommes des mammifères de la race des primates, n’en déplaise aux culs bénis, qui croient que l’homme a été créé le 6e jour avec de la terre et un souffle divin, et la femme à partir d’une vulgaire côtelette, un 38 Février, vers 9h00 !

L’histoire est beaucoup plus simple que cela. Il y a plus de 150 millions d’années, un animal, qui n’était pas un mammifère, a contracté un rétrovirus, lors d’une épidémie. Vous savez tous, aujourd’hui, qu’un  virus est une particule infectieuse qui pénètre dans une cellule et que certains d’entre eux ont la capacité d’intégrer une petite partie de leur matériel génétique dans celui de l’hôte qu’ils infectent. Ce sont les rétrovirus. Lors d’une épidémie impromptue, voici donc notre animal ancestral infecté. Et alors, miracle : la cellule contaminée, modifiée par le virus, s’est mise à fabriquer une protéine qui, quelques temps de l’évolution plus tard, fût, directement, à l’origine du placenta !

Bon, malgré votre formation scientifique accélérée sur BFM TV, je sens que vous décrochez un peu ! Le placenta est un tissu qui assure une communication nutritive entre mère et fœtus, sans déclencher aucune réaction de rejet. Cette exception appartient exclusivement aux mammifères. Pour faire simple : si l’homme existe, c’est la conséquence d’une infection virale, similaire au COVID, datant de plus de 100 millions d’années ! Ça troue pas le cul ça ? Alors quand on vous explique que les virus sont des adversaires nouveaux et terribles, je vous apprends que si nous existons,...