Un point de rupture est la limite au-delà de laquelle une chose se brise sous l’effet de contraintes ou de tensions extrêmes. Ce n’est pas une chose qui est en train de se briser sous nos yeux, mais c’est une société tout entière. Les sociétés européennes, et la société française en particulier, vivent en leur sein des moments critiques en subissant des tensions extrêmes provoquées par la question migratoire. Ces sociétés ont atteint sur ce sujet un point de non-retour qui risque de devenir de façon imminente un point de rupture dramatique et particulièrement violent, si ce n’est déjà fait. Des évènements politiques et sociétaux nous alertent aujourd’hui, et nos responsables, ici comme ailleurs, doivent y apporter, non seulement la plus extrême attention, mais surtout des réponses urgentes et courageuses.

Dans nombre de pays de l’Europe communautaire, des partis de la droite forte sont au pouvoir. Ces partis ont en commun dans leurs discours et leurs programmes des positions anti-immigrationnistes, nationalistes et souverainistes. Ils gouvernent déjà en Hongrie, en Italie, en Pologne, en Suède et en Slovaquie. Leurs scores aux législatives représentent au minimum le quart des suffrages exprimés, pour atteindre 36 % en Hongrie ou 44,56 % en Pologne. En Allemagne, on assiste à un revirement spectaculaire du discours et de la politique du gouvernement allemand de Olaf Scholz sur la question migratoire, qui a suivi le laxisme éhonté d’Angela Merkel en la matière. On constate des montées spectaculaires de la droite radicale en Autriche. Malgré un recul aux dernières législatives, elle reste puissante en Espagne et se fait entendre dans la rue, et la droite forte a progressé de façon significative aux récentes élections en Bulgarie, en Grèce, tout comme en Finlande où elle participe au gouvernement. Mais ce sont deux faits récents qui retiennent plus encore l’attention....