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Sous-marins : après avoir préféré Washington à la France, l’Australie se mord les doigts

ARTICLE. Deux ans après avoir rompu le « contrat du siècle » avec la France, au profit des États-Unis et du Royaume-Uni, voilà que Canberra s’inquiète de la flambée du coût du projet. Quand une affaire diplomatique se transforme en fable.

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Crédits illustration : © U.S. Naval Forces Central Command/U.S. 5th Fleet/Cover ImagesCOV


« Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. L'un est sûr, l'autre ne l'est pas. » Le gouvernement australien aurait peut-être mieux fait de méditer la morale du Petit poisson et du pêcheur avant de tourner le dos à la France il y a trois ans. En 2021, l’Australie avait décidé de bazarder un contrat d’un montant colossal de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros) portant sur la construction de douze sous-marins à propulsion conventionnelle de classe Attack. Aujourd’hui, le dénouement de cette histoire ressemble bien à une fable et les Australiens ne peuvent que s’en mordre les doigts.

À l’époque, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Jean-Yves Le Drian, avait dénoncé un « coup dans le dos » de la France, mais surtout de l’industrie navale française et son fleuron Naval Group. Simultanément, nous apprenions en effet que le Premier ministre australien alors en place, Scott Morrison, avait finalement préféré faire affaire avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Pour couronner le tout, celui-ci avouera ensuite avoir prévu son coup depuis longtemps tout en faisant le nécessaire pour qu’Emmanuel Macron ne soit pas au courant.

Conclu dans le cadre de l’alliance trilatérale Aukus — visant à contrebalancer l’influence chinoise...

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