Il ne sert à rien de s’accrocher à des branches pourries, de regretter, d’essayer de faire comme si la meilleure façon de construire, de vivre et de bâtir quelque chose de meilleur, c’est d’abord et avant tout d’établir un bilan serein et objectif.

Cet été, le constat de décès de la démocratie fut avéré. Point de grandiloquence dans ce propos, ce n’est pas l’objectif. Pas de regret, mais de la tristesse cependant. Je n’y peux rien. Quelque chose de la France est mort. La France continue donc son histoire. Mais le pouvoir législatif n’est plus ; il est allé se cacher on ne sait où et le lieu d’ailleurs importe peu.

Si l’on devait admettre qu’il y a un événement fondateur depuis l’an 2000, bien évidemment nous nous tournons vers ce fameux référendum de 2005, piétiné sous les auspices du démocrate Sarkozy. Celui-là même qui devait débarrasser la France de la racaille ; il avait juste dissimulé le sens caché qu’il donnait à ce mot… Michel Onfray et bien d’autres ont à maintes reprises longuement dénoncé ce piétinement de la démocratie qui prenait là un coup la plongeant dans un état stationnaire. Pas la peine donc d’expliciter plus, ce fut clairement fait.

Il n’est cependant pas superflu d’apporter à l’analyse un nécessaire bagage factuel et fourni. La première pierre de l’édifice posé, comme mentionné supra, pouvons-nous ajouter quelques petites briques supplémentaires afin d’étayer le constat ? J’en vois trois, très récentes mais non négligeables, qui ne manquent pas de saveur et qui ravalent définitivement à une dimension d’emplois fictifs « l’activité » de la majorité des parlementaires : le vote du projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire à l’assemblée n’a réuni que 230 votants sur 577 députés. Le site de l’Assemblée nationale détaillant ce scrutin précise que la majorité absolue...