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Arnaud Montebourg esquisse son programme présidentiel

ARTICLE. Dans un entretien accordé au Journal du Centre, Arnaud Montebourg a dessiné les contours de son futur programme. Ruralité, made in France, réindustrialisation… autant de sujets qui préoccupent les Français. Mais le candidat Montebourg parviendra-t-il à effacer les ambiguïtés de son parcours ?

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« Je ne sais pas pour qui voter, alors je me présente ». Ce samedi, l’entrepreneur et ancien homme politique du PS Arnaud Montebourg devrait lancer sa campagne présidentielle après un discours prononcé à Clamecy, ville de sa naissance. Le 31 août, il a esquissé auprès du Journal du Centre ce que devrait être son programme. Son projet reposera, comme en 2017, sur la ruralité, la réindustrialisation ou bien la protection des services publics. Des mesures enrichies du contexte et des conséquences de la crise écologique. En revanche, l’ancien ministre socialiste reste flou sur l’Europe.

Désormais entrepreneur et patron de plusieurs entreprises — Bleu Blanc Ruche (vente de miel), la Mémère (fabrication de glaces) et la Compagnie des amandes (plantation d’amandiers) — l’ancien candidat à la primaire de 2012 et 2017 met en avant son vécu local. « La concentration de la richesse dans les centres-villes des métropoles est devenue un des points centraux » des « analyses, préoccupations et propositions », explique-t-il. L’ancien ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique, avoue son « crève-cœur » face à « la descente de ces territoires, appauvris, parfois sinistrés, avec des commerces dévastés, où tout est à vendre et à louer » ces vingt dernières années.

Ce constat, Arnaud Montebourg le faisait déjà en 2017 lors des primaires socialistes, où il n’avait recueilli que 17,75 % des suffrages. En revanche, le chantre du Made In France a sans doute saisi le sens de l’époque et le bouleversement qu’a provoqué la crise du Covid. Partant du principe que « beaucoup de Français vivent le déménagement du territoire et l’entassement dans les villes comme une fatalité », il entend organiser le flux naissant de la métropole aux petites villes ou villages de France : « Il y a un mouvement de société, de refus de...

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