Front Populaire : Votre mouvement Oser la France organise un Conseil national le 18 mars prochain à Lyon. Le thème de la culture sera à l’ordre du jour. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Julien Aubert : Si on regarde l'actualité, il est avant tout question des retraites ou de l’inflation, mais nous estimons que le thème de la culture reste un impensé politique. La culture représente 1% du budget de l’Etat mais nous ne voyons pas de vraie politique culturelle se dessiner. Avec la restitution d’œuvres d’art aux Africains, la réécriture d’œuvres littéraires par la "cancel culture" ou encore la vente d’églises, ce Conseil national sera une bonne occasion pour discuter en profondeur de ce thème.

Ce n'est pas pour autant que nous restons immobiles sur les sujets d’actualité. En janvier dernier, nous avons lancé une pétition pour la sortie de la France du marché européen de l’électricité, qui a récolté 22 000 signatures. Plus récemment, nous avons écrit plusieurs tribunes pour présenter nos propositions pour lutter contre l’inflation, comme l’indexation des salaires sur l’inflation ou une meilleure protection des usines françaises des industriels de l’agroalimentaire pour leur facture énergétique, au nom de la souveraineté alimentaire et du caractère stratégique de l’alimentation.

FP : Vous répétez souvent que votre mouvement n’est pas « organiquement lié à LR ». Mais vous avez été nommé par Eric Ciotti en décembre dernier comme vice-président des Républicains. N’est-ce pas contradictoire ?

JA : Certes, notre mouvement est composé pour moitié de LR, mais nous avons accueilli beaucoup de personnalités venant d’autres horizons politiques, de gauche ou de droite. D’ailleurs, dans quelques mois, nous nous rapprocherons sans doute d’autres mouvements.

La stratégie d’Oser la France a toujours été triple. Tout d’abord, nous voulons reconstituer un courant gaulliste de manière à peser et réorienter le parti Les Républicains. Ensuite, nous souhaitons être sur...