La France, qui oscille entre la septième et la cinquième place du classement mondial des puissances économiques (calculé sur la base des PIB des États), verse encore des centaines de millions d’euros à la Chine, au titre de l’aide publique pour le développement (APD), et alors que cette dernière est en passe de devenir la première puissance mondiale, avec un PIB actuellement cinq à six fois supérieur à celui de la France.

C’est Capital qui, mercredi 10 novembre, a révélé l’information en premier : la Chine a bénéficié de 140 millions d’euros d’ADP en 2020 et de 371 millions d’euros en tout sur la période 2018-2020. Ce montant, qui peut sembler dérisoire au regard du montant global de l’APD française ainsi que des PIB chinois et français, place néanmoins le géant asiatique au neuvième rang de la liste des principaux bénéficiaires de ces subsides français. Dans le sillage de pays africains tels que le Sénégal, la Somalie, le Maroc, la Côte d’Ivoire ou le Kenya ainsi que de l’Inde, de la Turquie, et de l’Île Maurice, la Chine se retrouve mieux lotie que le Burkina Faso ou que le Cameroun alors que ces pays sont nettement plus défavorisés qu’elle.

La raison à cela ? L’OCDE continuerait à considérer la Chine comme un « pays en voie de développement », en raison de son PIB par habitant, qui atteint 9608 dollars en 2020 selon les données du FMI, classant la Chine au 72ème rang mondial – loin derrière la France (21ème) ou les USA (9 ème), donc. Cet indicateur, largement indexé sur le nombre d’habitants, défavorise naturellement la Chine et ses 1,4 milliards d’habitants (PIB divisé par le nombre d’habitants).

« Il est urgent d’extraire la Chine de la liste des pays en développement »

Dans un rapport annexé au projet de loi...