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La Guillotière : quand le réel s’invite dans la campagne

CARNETS DE CAMPAGNE. En marge de la dernière émission de Cnews « Face à la rue », présentée par Jean-Marc Morandini, Jordan Bardella a été accusé, par sa seule présence, de stigmatiser le quartier de la Guillotière, à Lyon. Une histoire de lune et de doigt que nous raconte Anne-Sophie Chazaud.

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Il y avait eu Marin, laissé pour mort par des racailles aux abords de la Part-Dieu, il y avait eu Axelle, tuée après avoir été trainée sauvagement sur 800 mètres sur la colline de Fourvière, il y avait eu ce couple de femmes qui, parce qu’elles se tenaient par la main, avaient été sauvagement agressées et tailladées au cutter par des racailles (manifestement fabriquées en série) sous des hurlements homophobes vers la Part-Dieu, il y avait eu, plus récemment, ce 12 novembre, vers la Part-Dieu encore (décidément bien mal nommée), un jeune handicapé et sa mère violemment agressés « pour un mauvais regard », car en France, désormais, avec les jeunes du célèbre Jeunistan, l’on pouvait mourir ou se faire tabasser pour rien (cette « gratuité » et augmentation de la violence qui fut qualifiée par Laurent Obertone de « France Orange mécanique »), pour une cigarette que l’on n’a pas ou que l’on refuse de donner, pour un regard, pour défendre sa petite amie, pour défendre un couple homosexuel, pour une jupe jugée trop courte, parce que l’on ne cède pas une priorité routière que l’on n’a pas à céder, pour une broutille servant avec gourmandise de prétexte aux ensauvagés, il y avait eu encore, quelques jours plus tôt, un homme agressé dans le tramway pour avoir demandé à quelque racaille décidément omniprésente de ne pas fumer dans ce transport public et encore moins sous le nez d’un bébé… Il y avait eu ces rodéos sauvages en centre-ville, mettant en danger la vie des passants et narguant l’autorité et les pouvoirs publics, sous les fenêtres-mêmes du Maire de Lyon probablement tout occupé à traduire les documents officiels en langue inclusive –ce qui naturellement pouvait prendre un temps assez long- et à préparer des litières écologiques en copeaux de bois afin de les disperser de-ci de-là...

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