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Le « patriotisme alimentaire », nouvelle fable macronienne

Le gouvernement, par la voix de son ministre de l’agriculture, affirme vouloir remettre au goût du jour le patriotisme alimentaire. Faut-il le croire ? Et surtout, est-ce possible ?

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La crise sanitaire passée, on nous promet désormais la main sur le cœur que tout va changer. À entendre Didier Guillaume, notre ministre de l’agriculture, la souveraineté alimentaire de la France est en marche. Ce serait même selon lui l’une des priorités du gouvernement.

Sur la chaîne Public Sénat, il affirmait jeudi dernier vouloir repenser les circuits de production, s’accordant avec ses homologues européens pour placer la qualité des circuits courts au centre des ambitions du fameux « monde d’après ».

Mais il semblerait que l’ancien monde soit malheureusement bien têtu ! Car dans le même temps nous apprenions que l’Union envisage un nouveau règlement assouplir les normes concernant l’agriculture biologique, et même autoriser dans certains cas la présence de pesticides.

Si tel était le cas,  des aliments prétendument « Bio » mais en réalité chargé de pesticides pourraient très bien à terme se retrouver sur les étals de nos marché en provenance de pays moins scrupuleux. Et ce malgré les beaux discours de Didier Guillaume sur la souveraineté agricole.

Encore une preuve que, malgré tous les éléments de langage pseudo-souverainistes déployés par les membres du gouvernement ces derniers temps, personne ne doit être dupe : souveraineté ne rime définitivement pas avec UE !

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