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Le Sénat a tranché : le dérapage budgétaire a été « assumé » et les coupables sont connus

ARTICLE. Auditionnés par le Sénat, Bruno Le Maire, Thomas Cazenave, Élisabeth Borne et Gabriel Attal n’ont pas convaincu. Pis, selon un rapport sénatorial, ils ont fait preuve d’ « irresponsabilité budgétaire assumée », sans oublier le rôle désastreux du chef de l’État dans certaines décisions. Un rapport qui a provoqué l’ire des principaux concernés.

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Gabriel Attal, Bruno Le Maire et Elisabeth Borne avec le président de la République, qui s’apprête à présider la troisième session plénière du CNR (Conseil National de la Refondation) le 7 septembre 2023 au palais de l’Elysée à Paris.©STEPHANE LEMOUTON-POOL/SIPA


La mission d’information du Sénat a parlé, et elle est catégorique : les gouvernements qui ont précédé celui de Michel Barnier ont fait preuve d’ « irresponsabilité budgétaire assumée » entre fin 2023 et 2024. Les sénateurs, sous la houlette du rapporteur général de la commission des finances, le sénateur LR Jean-François Husson, et du président de la commission, le sénateur PS Claude Raynal, avaient déjà auditionné une partie des acteurs de cette affaire d’État, si cela en est une, entre mars et juin 2024. La mission d’information avait ensuite été relancée après l’annonce du nouveau gouvernement en septembre. Alors que lors du vote du budget 2024, la prévision de déficit était de 4,4 % du PIB, le déficit a connu un dérapage continu pour finalement atteindre les 6,1 %. C’est près de 50 milliards d’euros qui ont été comptabilisés dans ce dérapage. Sur la sellette, l’ex-ministre de l’Économie Bruno Le Maire, l’ancien ministre des Comptes publics Thomas Cazenave et les deux anciens Premiers ministres, Gabriel Attal et Élisabeth Borne.


Une succession de...

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