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Retraites : les leçons de démocratie des demi-habiles

ARTICLE. Mépris de classe, mauvaise foi, confusion intellectuelle… Sous pression après le déclenchement de l’article 49 al.3, l’exécutif bénéficie de ses habituels soutiens extrême-centristes pour défendre coûte que coûte la légitimité de sa réforme. Au secours, les sophistes sont de sortie !

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À chaque crise sociale, c’est la même rengaine. Les éditocrates acquis à la cause du gouvernement — et ici de sa réforme des retraites passée en force avec le recours à l’article 49 al.3 de la Constitution — déploient les arguments les plus lunaires pour décrédibiliser l’opposition, celle de l’hémicycle et celle de la rue. À commencer par le politologue Pascal Perrineau, qui a déballé l’entièreté de son mépris populaire sur BFMTV : « Je ne crois pas que la révolte à laquelle on assiste soit une révolte contre le 49.3. Je suis sûr que si l’on faisait une interrogation écrite parmi les manifestants, on aurait un niveau extrêmement faible de maîtrise de l’article 49 alinéa 3 ! », s’est-il exclamé en ricanant. Pour l’éminent observateur de la vie politique, la légitimité du citoyen en démocratie reposerait donc sur un niveau arbitrairement défini de culture générale. On en apprend tous les jours.

Quant à Raphaël Enthoven, il questionne, lui, l’opportunité d’un référendum sur les retraites dans l’hebdomadaire Franc-Tireur. Connaissant l’opinion des Français largement opposée à la réforme — 64% d’opposition au report de l’âge légal à 64 ans d’après un sondage IFOP publié le 17 mars dans L’Express —, le philosophe...

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