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Suspension de la réforme des retraites : la France dans le collimateur de l’UE

ARTICLE. Bruxelles surveille les conséquences financières de la crise politique en France. Et met la pression sur l'exécutif pour qu’il tienne ses engagements…

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Ursula von der Leyen et Valdis Dombrovskis © Philipp von Ditfurth/DPA/SIPA


Retraite et Union européenne. Cette question qui a été au cœur de plusieurs dizaines d’articles de « fact checking » en 2022 et 2023, où l'on nous affirmait que non, l'Union européenne n'exigeait pas que la France réforme son système de retraites.Le sujet risque de bientôt revenir sur le devant de la scène médiatique. Ce mercredi 15 octobre, le commissaire européen à l’Économie, Valdis Dombrovskis, a ainsi tenu à alerter la France. « Nous suivons le débat sur le budget avec attention, notamment les implications de la suspension de la réforme des retraites, car cela aura des conséquences budgétaires importantes », a-t-il déclaré à l’AFP en référence au coût de 400 millions d’euros en 2026 et de 1,8 milliard d’euros en 2027. Et le Letton d'asséner : « il est important que des mesures soient prises pour respecter ses engagements. »

« Nous avons besoin de voir des propositions concrètes et de connaître l’ensemble des implications budgétaires », a-t-il poursuivi, estimant malgré tout que le budget français semblait « dans les clous » pour 2026. Une référence aux 14 milliards d’euros de hausse d’impôt proposée par le ministre de l’Économie, Roland Lescure. Ouf, sauvés de l'ire de Maastricht. Le pacte de stabilité européen impose un déficit ne dépassant pas les 3 % du PIB, ainsi qu’une dette publique à moins de 60 % du PIB. La France est loin du compte, avec respectivement 5,8 % et 114 % en 2024. Dans le cas d’une éventuelle mise en demeure de la Commission européenne, qui serait alors en droit d’exiger de notre pays qu’il prenne des mesures correctrices, la France pourrait se voir imposer une amende allant jusqu’à atteindre 0,05 % du PIB de l’année précédente.

En se posant sur les épaules françaises, l’œil de Bruxelles fait craindre une saignée sociale. Le PS ayant décidé...

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