Emmanuel Macron avait déclaré au début de la crise du Covid que « La santé n’a pas de prix ». Pourtant, elle a un coût. Dans le cadre de son budget de financement de la Sécu pour 2024, rendu public fin septembre, le gouvernement prévoit une réduction de 600 millions d'euros. Une contrainte que les établissements doivent absorber malgré l'inflation.

En détail, l’annexe du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) précise que, bien que le budget des établissements pour 2024 ait été augmenté de 3,1 milliards d’euros (portant le total à 105,6 milliards d’euros), les besoins des établissements médicaux ne seront pas comblés. Pour cause, ceux-ci sont en constante croissance, notamment en raison de l’inflation et de causes plus structurelles comme le vieillissement de la population. En résulte, d’après l’exécutif, ce fameux écart budgétaire de 600 millions d’euros. Déficit que la Fédération hospitalière de France, qui regroupe les établissements publics, évalue même à 2,2 milliards d’euros pour l’an prochain, qui viendra s’ajouter au 1,8 milliard manquant en 2023.

Un budget loin des attentes

Pour mettre le système de soins davantage au pain sec, l’exécutif envisage que le budget se concentre sur « l'amélioration de la pertinence des soins »...