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Burkini à Grenoble : Le Conseil d’État rejette le règlement « Burkini »

ARTICLE. Ce mardi 21 juin, le Conseil d’État a rejeté le recours de la ville de Grenoble. Le CE persiste donc à suspendre l’article 10 du nouveau règlement intérieur des piscines grenobloises autorisant le port du burkini. C’est la fin d’une polémique stérile et électoralement dangereuse.

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Il n’y aura pas de nageuses en burkini tolérées dans l’une des quatre piscines municipales de la ville de Grenoble. Le 30 mai, saisi pour la première fois d’un recours dans le cadre du nouveau « déféré laïcité » issue de la loi du 24 août 2021, le Conseil d’État (CE) avait donné raison à la préfecture de l’Isère qui s’opposait à Éric Piolle (EELV) depuis que la maire de Grenoble avait permis le port du burkini dans les piscines municipales. Bien que sa décision ait été contestée par la mairie grenobloise et l’association Alliance citoyenne — fer de lance de l’entrisme islamique — ce mardi 21 juin, le Conseil d’État a confirmé cette suspension.

Pour juge des référés du Conseil d’État — dont le nom n’est pas dévoilé dans les PV de compte rendu, preuve en est du caractère sensible de cette décision — il n’y a aucun doute : l’affaire est du ressort du religieux. Bien qu’Éric Piolle le nie, « l’adaptation du règlement intérieur de ses piscines municipales ne visait qu’à autoriser le port du “burkini” », estime le CE qui parle de « satisfaire une revendication de nature religieuse », qui « dérogeait à la règle commune, édictée pour des raisons d’hygiène et de sécurité », sans « réelle justification ».

Un procès d’intention ?

Pour le Conseil d’État, cette autorisation vestimentaire validée au conseil municipal grenoblois le 17 mai est « de nature à affecter le bon fonctionnement du service public » et « l’égalité de traitement des usagers » dans des conditions « portant atteinte au principe de neutralité des services publics ». Plus que l’objet religieux de cette proposition d’Éric Piolle, c’est la rupture « caractérisée de l’égalité de traitement des usagers » qui fonde le jugement du Conseil d’État.

Côté Grenoblois, on grince des dents. Dans...

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