On estime qu’en France, l’âge moyen du premier visionnage d’un film pornographique est de 11 ans en moyenne. Un phénomène en expansion — malgré l’interdiction d’exposer des mineurs à ce type de contenu — qui provoque de lourdes conséquences psychologiques et comportementales chez les enfants et les adolescents. Telles  sont en effet les conclusions d’un rapport publié le 24 janvier dernier par l’Académie de médecine, qui a été missionnée par la Haute autorité de santé après que celle-ci a été sollicitée par des acteurs du monde associatif, notamment la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques (AFC).

Dresser un tableau complet de « l’accès à la pornographie chez l’enfant et l’adolescent » n’a pas été une mince affaire, eu égard aux (très) maigres données disponibles sur le cas français. La seule étude scientifique relativement récente date de 2003… période où smartphones et autres sites d’hébergement vidéo étaient encore à l’état de gestation. D’après les données françaises de cette étude européenne réalisée sur un échantillon de près de 10 000 adolescents âgés de 14 à 18 ans, 80 % des garçons et 45 %...