« Les rédactions, de gauche comme de droite, restent en grande majorité blanches [...]. Il y a urgence à nous y faire une place. » Dans une tribune — évidemment rédigée en écriture inclusive — publiée dans Libération lundi 20 mars, 170 journalistes annoncent la création de l’AJAR. Il n’est nullement question de l’Association des jeunes anesthésistes-réanimateurs (qui s’est visiblement fait piquer son acronyme), mais de l’Association des journalistes antiracistes et racisé·e·s « pour s’attaquer au racisme dans le journalisme ».

Notamment co-signé par la militante Rokhaya Diallo, l’ex-présentateur météo Sébastien Folin et d’autres personnalités moins connues comme Nora Hamadi, présentatrice de l’émission 27-Arte, le magazine « des citoyens européens », le texte collectif présente comme systémique le fait que les journalistes de couleur soient tous victimes de racisme en France. « Nous voulons soutenir nos consœurs et confrères discriminé·e·s, exploité·e·s et marginalisé·e·s en école, en recherche d’emploi, en situation de précarité et en rédaction », expliquent les auteurs, illustrant leur complainte par un amas d’exemples sans réelle cohérence. Les militants ne semblent faire de hiérarchie entre « une étudiante noire [...] affublée d’un filtre singe...