Libération s’est mis en tête de sauver la démocratie française. À travers 18 propositions formulées par 18 personnalités — où l’essayiste libéral Gaspard Kœnig fait office de caution de pluralisme dans cet aréopage penchant très fortement à gauche —, le quotidien considère que « nos institutions ne sont plus en mesure de répondre aux aspirations et aux colères des Français ». Parmi les propositions plus ou moins connectées au sujet et publiées le vendredi 15 novembre, l’une d’entre elles a fait fortement réagir les réseaux sociaux ce week-end : « Créer un “Conseil écologique” pour que nos lois soient conformes aux neuf limites planétaires ».

Formulée par Camille Etienne, influenceuse et lobbyiste qui tient sa légitimité de l’importance qu’ont bien voulu lui accorder les médias proches de l’écologie politique et du service public — le fait que le directeur des antennes et des programmes de France Télévisions Stéphane Sitbon-Gomez soit l’ancien conseiller spécial de Cécile Duflot à la tête des Verts n’y est peut-être pas étranger —, cette idée a fait grincer quelques dents. « Chroniques ordinaires d’une pensée totalitaire », a par exemple ironisé sur X David Lisnard, le maire de Cannes.

Si cette proposition fait réagir, c’est notamment pour son décalage total avec le sujet initial, et son côté arbitraire, pour ne pas dire anti-démocratique. Mais pour Libération, il s’agissait au contraire de « restaurer l’envie de démocratie » des Français. Pas évident qu’une institution pouvant s’opposer aux lois issues de la démocratie, quoi qu’on en pense par ailleurs, soit la plus indiquée pour combler la soif de démocratie de notre peuple. Pour Camille Etienne, cette mesure est nécessaire, car » « il existe une relation forte entre l’amplification des catastrophes climatiques et la fragilisation des démocraties ». Confrontée au réchauffement climatique, la France serait fragilisée à terme. « Il nous faut...