Le hors-jeu civilisationnel de l'Europe
L'édito de Michel Onfray.
Notre époque nous permet d'assister à deux moments historiques rares et importants : la mort d'un monde et la naissance d'un autre. Celui qui meurt ? Le monde judéo-chrétien issu de l'Empire romain christianisé par l'empereur Constantin au début du IVe siècle. Celui qui advient ? Une planète globale gérée par un gouvernement universel dans lequel la puissance qui fut entre les mains de Constantin passe entre celles d'une oligarchie de capitalistes qui pilotent les GAFAM dont la fortune grossit à chaque clic effectué dans le monde.
Nombre de signes offerts par notre époque rappellent ceux que donnaient les satiristes romains,
Juvénal ou Perse par exemple, quand ils décrivaient la déréliction de l'empire : l'éloge du viol des enfants effectué par des intellectuels de Saint-Germain-des-Prés, Deleuze, Foucault, Sartre, Beauvoir et autres ; la légitimation des relations sexuelles avec les animaux par Peter Singer, un philosophe qui enseigne la morale aux États-Unis ; le plaidoyer pour la coprophagie effectué dans un journal qui se dit progressiste, Libération, celui-là même qui défendait la pédophilie dans les années 70 du siècle dernier, sous la plume du philosophe Beatriz Paul Preciado ; la bénédiction du commerce des enfants, donc de l'achat et de la vente de chair humaine ; la location des utérus avec des contrats de type vétérinaire vantée par feu Pierre Bergé, financier, entre autres, de la campagne de la « socialiste » et « féministe » Ségolène Royal ; l'enseignement du trouble dans le genre dès le plus jeune âge, via la propagande pour la transition de genre effectuée avec la protection de l'État dans les écoles primaires ; la promotion d'une culture du pain et des jeux qui donne un pouvoir considérable à la télévision, aux réseaux sociaux, aux sports, aux loisirs, aux jeux vidéo ; conséquemment, la haine des humanités présentées comme responsables de tous les...