Né en 1952, philosophe, ses travaux tentent de concilier marxisme et républicanisme. On lui doit notamment La Force de la morale (avec Marie-Pierre Frondziak, R&amp;N, 2020), Introduction à la pensée de Marx (Seuil, 2018), Libre comme Spinoza (Max Milo, 2014) et Revive la République&nbsp! (Armand Colin, 2005).

Né en 1952, philosophe, ses travaux tentent de concilier marxisme et républicanisme. On lui doit notamment La Force de la morale (avec Marie-Pierre Frondziak, R&amp;N, 2020), Introduction à la pensée de Marx (Seuil, 2018), Libre comme Spinoza (Max Milo, 2014) et Revive la République ! (Armand Colin, 2005).

L’actuel président de la République française se dit volontiers partisan de la «&nbspsouveraineté européenne&nbsp». On sait ce que recouvre cette expression&nbsp: destruction de la souveraineté des nations qui composent l’Union européenne et soumission à l’ordre américain, ainsi que l’attestent la politique de l’UE en Ukraine et le poids de plus...

La «&nbsp;souveraineté européenne&nbsp;»&nbsp;? La souveraineté suppose un État ou un peuple, ou les deux, mais l’Union européenne n’a réellement ni l’un ni l’autre. Pour Denis Collin, l’Europe, fondée progressivement par la résistance aux empires, n’est riche que de ses nations. Une évidence niée depuis trop longtemps.

Il y a l'Europe théorique des manuels et des chartes : unie, progressiste, sociale, puissante, pacifiée, protectrice, diplomatique, prospère, démocratique et souveraine. Et il y a l'Europe réelle de l'influence et du pouvoir : supranationale, oligarchique, néolibérale, immigrationniste, antidémocratique, déclassée, impuissante et populicide. À quand la fin de la farce ? Après des décennies d'enfumage et de vol démocratique, l'heure du bilan a sonné. Et c'est précisément ce qu'entend faire ce 16e numéro de notre revue.

La « souveraineté européenne » ? La souveraineté suppose un État ou un peuple, ou les deux, mais l’Union européenne n’a réellement ni l’un ni l’autre. Pour Denis Collin, l’Europe, fondée progressivement par la résistance aux empires, n’est riche que de ses nations. Une évidence niée depuis trop longtemps.

Le mythe de la souveraineté européenne : pour l'Europe des nations

Michel ONFRAY

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