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Lettre à un ami souverainiste de droite

Au lendemain de l’annonce de sa candidature aux prochaines élections présidentielles, le président de République souveraine a rédigé ce texte à destination de l’un de ses vieux amis rencontré à l’armée.

/2021/11/20 kuzma


Cher D…

Depuis que nous nous sommes fréquentés sur les bancs de l’École d’état-major, je te

savais désespéré : la France te semblait condamnée à un lent processus de déliquescence. Donc, tu m’écris qu’aujourd’hui, tu entrevois une lueur d’espoir, une chance de sauver le pays et lui éviter cinq années supplémentaires de macronisme, qui en sonneraient définitivement le glas. Cet espoir, cette planche de salut, tu les trouves dans celui que tu perçois comme un nouveau chevalier dans cette noble cause : Éric Zemmour.

Je partage, tu le sais, ton constat concernant la situation de la France. Si Emmanuel Macron repasse, lui ou un de ses épigones, on aura, comme l’a récemment annoncé le député marcheur Roland Lescure, le quinquennat précédent « multiplié par dix » : transfert à l’Union européenne du siège permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations unies, refus du protectionnisme, rejet de l’héritage gaullien. Ce sera la fin définitive de la puissance industrielle et militaire française, et de l’identité même de la France : nous sommes d’accord là-dessus. Ce sera aussi, tu as tendance à l’oublier, la fin de l’hôpital, de la Sécurité sociale et plus généralement de la République sociale – mais j’y reviendrai.

Comment en serait-il autrement ? Macron est le candidat de l’oligarchie, qu’il a d’ailleurs bien rétribuée, et l’oligarchie n’a cure des patries. Et puis, il n’a jamais caché ni son objectif d’une « souveraineté européenne » ni son atlantisme, qu’on vient encore de voir étalés lors de sa rencontre avec un Joe Biden narquois à la villa Bonaparte à Rome. Face à l’affront historique qu’a été l’annulation de la vente de nos sous-marins à l’Australie, notre Président y a accepté quelques vagues excuses de son homologue étasunien, en le suppliant de l’autoriser à bâtir une « défense européenne »… sous couvert de l’OTAN – pauvre Napoléon !

Te voilà donc...

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