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Macron, un quinquennat malsain

Libéral dans sa conception de l’économie et de la famille, Emmanuel Macron fait en revanche preuve d’une vision ilibérale des médias. Pour lui, l’Etat devrait assurer un contrôle plus serré de la presse, afin de lutter contre les “contre-vérités” et les “fausses informations”. Vous avez dit dérive autoritaire ?

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Elu grâce au soutien d’une immense partie du système médiatique mainstream, ce qui lui valut d’ailleurs l’appellation justifiée de « Président des médias », à la faveur de l’instrumentalisation ad nauseam de l’affaire Fillon menée tambour battant par une justice en mode courroie de transmission, laquelle affaire satura délibérément tout l’espace de débat public en lieu et place d’une campagne électorale digne de ce nom et vampirisa la démocratie (à la manière dont ces mêmes médias tentent à présent de rééditer l’opération, au bénéfice du même pouvoir, par le biais cette fois-ci de l’obsession sanitaire), Emmanuel Macron n’en a pas moins entretenu, par la suite, des relations pour le moins contrastées avec ceux qui, entre autres agents zélés, l’avaient porté au pouvoir.

Le qualificatif de « jupitérien » que ces mêmes zélateurs accolèrent avec force louanges à l’élu de leur cœur (personne n’a par exemple oublié l’enamouré « Votez pour qui vous voulez mais votez Macron » du bien mal nommé quotidien Libération)avait du reste pour origine une remarque antérieure de François Hollande concernant précisément le rapport de la fonction présidentielle aux médias, considérant qu’il était devenu difficile de raréfier sa parole ainsi que la publicité de ses actes en cette époque d’hyper-communication. Son jeune successeur entendait bien s’inscrire à contrario dans une forme de hauteur , jupitérienne donc, ce qui se traduisit en fait davantage par une distance hautaine envers la presse (distance plutôt amusante au regard du mal que celle-ci s’étaient donnée pour le faire élire, mais qui fut ensuite atténuée pour les besoins de la cause), que par une digne exemplarité des prises de parole hypothétiquement pesées au trébuchet, comme l’ont démontré les nombreuses saillies, insultes, propos pyromanes et autres dérapages plus ou moins contrôlés de l’autoproclamé Emmerdeur en Marche.

Si les rapports entre le pouvoir et les médias (supposément contrepouvoir) n’ont...