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Que faire pour une France souveraine en matière d'immigration

En matière d’immigration, il n’existe hélas pas de chemin strictement vertueux, magique, qui ne léserait personne. Armés de ce constat, il faut tenter de répondre de la manière la plus raisonnable et décente aux différents volets du problème, guidés par le souci d’efficacité et l’intérêt général. Le président du mouvement République souveraine résume ici ses propositions.

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L’immigration fait partie des sujets centraux pour les Français, comme l’attestent tous les sondages. C’est pourtant un sujet sulfureux qu’il n’est pas aisé d’aborder. À gauche, il est traité soit comme un tabou (on fait l’autruche) soit à travers un prisme strictement moral. De nombreux représentants du « camp du bien » adhèrent ainsi à l’idéologie no borders, dévoiement du concept de l’internationalisme. De leur point de vue, la liberté de circulation est fondamentale et les pays devraient accueillir sans restriction tous ceux qui souhaitent entrer et demeurer sur leur territoire. Comme le souligne le philosophe Jean-Claude Michéa, pour une grande partie de la gauche, l’immigré a remplacé le prolétaire comme figure de l’opprimé à défendre.

Le paradoxe de la situation vient de ce que les partisans de cette position (voir les listes de signataires des pétitions allant en ce sens, comme celle de Mediapart-Politis-Regards titrée : « Manifeste pour l’accueil des migrants ») appartiennent le plus souvent aux classes moyennes supérieures et éduquées. Protégées, dans leur pays et partout sur le globe, par des frontières sociales et symboliques portatives (capital économique, social et culturel) qui les séparent des populations plus fragiles, les élites mondialisées n’ont en effet nul besoin des frontières matérielles pour être à l’abri de toute conséquence des vagues migratoires. Elles peuvent donc se donner bonne conscience en adhérant à cette idéologie qui se veut altruiste et pour laquelle l’immigration est une forme de progrès en soi. Bien plus grave, la gauche est depuis de nombreuses années acquise à l’idée que la citoyenneté et le sentiment d’appartenance nationale pouvaient être distincts, et que Françaisn’avait d’autre signification que : de nationalité légale française.

À droite, l’immigration fait l’objet d’un double discours. Une partie de la droite progressiste, à l’image de la majorité des milieux d’affaires, est paradoxalement en accord avec...