Tour de France

Pour avoir involontairement provoqué une chute sur le Tour de France : garde à vue et perquisition

ARTICLE. Une garde à vue, et une perquisition de son domicile le lendemain : voilà ce qu’a dû subir la « spectatrice à la pancarte » qui avait provoqué une chute massive à l’occasion de la première étape du Tour de France, le 26 juin. Devant l’acharnement judiciaire, la société organisatrice de l’épreuve a retiré sa plainte.

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On ne se méfie jamais assez des femmes brandissant des pancartes et des dangers qu’elles représentent. Alors, la gendarmerie du Finistère a pris les devants. Mercredi, la spectatrice du Tour de France à l’origine de la chute – aussi massive que spectaculaire – sur la première étape du Tour de France a été placée en garde à vue. Pris de zèle, sans qu’on sache bien ce qu’ils pouvaient rechercher, les gendarmes ont ensuite décidé de perquisitionner son domicile jeudi. Qui sait, peut-être y avait-elle tout un arsenal de pancartes ?

Samedi, à 45 kilomètres de Landerneau, le peloton a été surpris par une chute massive. Sur le ralenti, les spectateurs ont pu découvrir qui en était la cause : une femme vêtue d’un ciré jaune et tout sourire, tournant le dos au peloton et brandissant une pancarte «Allez OPI-OMI» («Allez Papy Mamie», en allemand). Par négligence, elle a laissé le carton largement déborder sur la route, percutant l’Allemand Tony Martin et entraînant la chute d’une cinquantaine de coureurs sur le bitume.

Un appel à témoin de la gendarmerie sur les réseaux sociaux

L’affaire, anecdotique en apparence (ce n’est pas la première fois que ce genre d’accident survient sur la route du Tour de France), a rapidement bénéficié de l’emballement des réseaux sociaux. La société organisatrice de l’événement (ASO) a déclaré porter plainte le soir même. La gendarmerie du Finistère s’est quant à elle fendue d’un communiqué sur les réseaux sociaux, le 26 juin, expliquant qu’une « enquête judiciaire » était « ouverte », et rappelant que « la spectatrice à l’origine de cet accident a quitté les lieux avant l’arrivée des enquêteurs » et formulant un appel à témoin. «Toute personne en mesure d’apporter des éléments » était « priée d’appeler le centre opérationnel de la gendarmerie du Finistère. » Vous avez dit...