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Chars Leclerc : un bijou français en voie d’extinction

ARTICLE. Pour l’heure, aucun char Leclerc n’accompagnera la centaine de blindés occidentaux qui vont partir pour l’Ukraine dans les prochains mois. Et pour cause, après avoir délaissé ce fleuron — encore un… — pendant des décennies, la France n’a même plus les moyens de sa générosité.

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Entretien fastidieux, formation des équipages particulièrement longue, logistique compliquée… Voilà les arguments avancés par les responsables politiques et militaires à Paris pour refuser, pour le moment, d’envoyer des chars Leclerc à l’Ukraine. Il en est pourtant de même pour les 120 à 140 chars lourds qui devraient grossir le parc de blindés de l’armée ukrainienne, d’après le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba. Sans douter du fait que la vision stratégique entre aussi dans l’équation — l’Elysée assure que « rien n’est exclu » —, la réticence française à suivre ses alliés dans l’envoi de blindés tient aussi au fait que les moyens nous manquent. Et pour cause, cela fait des décennies que la France a laissé son fleuron à l’abandon.

Il faut remonter à la fin des années 70, en pleine guerre froide, pour retracer l’origine du bijou de technologie tricolore. Après un projet avorté de coopération franco-allemande, Paris avait refusé d’acheter des chars Leopard 2 et préféré faire cavalier seul. C’est ainsi que le char Leclerc a vu le jour pour succéder au vieillissant AMX-30. Initialement, GIAT Industries, depuis devenu...

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