Il n’y a pas que l’industrie qui traverse une période grise. Selon le dernier rapport du cabinet Altares, le nombre d’entreprises en défaillance, c’est-à-dire qui ne peuvent plus payer leurs dettes et se retrouvent en défaut de paiement, a bondi de 6 % au mois de septembre. Avec 6 800 procédures collectives ouvertes – le plus grand nombre depuis la récession de 2009 causée par la crise des subprimes –, le mois de septembre conclut un troisième trimestre qui en compte plus de 14 300 au total, menaçant 52 000 emplois. Une hausse record de 5,2 % en un an, qui annonce un mauvais bilan pour l’année 2025. Depuis janvier, on décompte déjà 50 700 entreprises en défaillance, soit 1 600 de plus que sur la même période l’année passée. Selon une récente étude de BPCE L’Observatoire, on peut s’attendre à 69 000 défauts enregistrés en 2025.

Les défaillances touchent tout le monde, les gros comme les petits. Cet été 46 entreprises de plus de 100 salariés, majoritairement dans l'industrie manufacturière, ont ouvert une procédure. Entre le sidérurgiste NovAsco (ex-Ascométal) ou le groupe de sous-traitance industrielle ACI Groupe, dont la holding a été placée en redressement judiciaire fin septembre, et les autres, plus de 10 000 emplois sont menacés. Mais les signaux les plus alarmants concernent les petites structures. Les TPE de 5 à 10 salariés ont enregistré 9% de défaillance supplémentaires entre l’été 2024 et l’été 2025. Une augmentation de 13 % pour les PME de 10 à 19 salariés. Quant aux secteurs, les plus touchés par les défaillances sur la même période sont l’industrie manufacturière (17%) et les services aux entreprises (+9%). La construction et le commerce sont relativement épargnés, avec une hausse des défaillances de 2% entre les troisièmes semestres 2024 et 2025.

Confiance et instabilité politique

Ce tableau noir est heureusement contrasté par quelques éclaircies,...