Avant de réfléchir à la manière de résoudre un problème, encore faut-il que celui-ci soit correctement diagnostiqué. Une lapalissade, certes, mais qui, si elle avait été appliquée dès le début, aurait pu nous éviter bien des querelles arithmétiques qui ont vidé les débats sur la réforme des retraites de leur caractère politique. Car alors que la réforme a été adoptée — au forceps, dans les conditions que l’on connaît —, la situation du déficit annoncé du système par répartition n’est toujours pas claire.

Et ce ne sont pas les dernières conclusions du Conseil d’orientation des retraites — service du réseau France Stratégie sous la houlette du Premier ministre chargé d’aiguiller le gouvernement — qui vont arranger les choses. Dans son rapport annuel, qui sera publié jeudi 22 juin, le COR s’attend à un déficit continu à partir de l’année prochaine, jusqu’en 2070, et ce quelques soient les scénarios. On est donc loin de la promesse du gouvernement d’un retour à l’équilibre en 2030 grâce au recul de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Le rapport prévoit, au contraire, un déficit de 0,2% à cette échéance, qui devrait se creuser par la suite.

Le COR sous le feu des critiques

Ces conclusions ont de quoi...