Il y a les discours. Dans ceux-ci, la macronie nous l’assure : non seulement Emmanuel Macron a sauvé l’emploi en France, mais il serait le premier président à avoir su enrayer la désindustrialisation de notre pays. Et il y a les faits qui mettent à mal toutes ces théories. Non seulement, le chômage progresse depuis 2023 — de 6,9 % à 7,5 % en France métropolitaine — mais en plus, la réindustrialisation reste un mythe. Pour la deuxième année consécutive, la France perd plus d’usines qu’elle n’en ouvre. Et à cette liste vont se rajouter les sites industriels de la marque Brandt, appelée à disparaître sous trois semaines.

Depuis la mise en redressement judiciaire du dernier fabricant français de gros appareils d’électroménager le 1er octobre, les salariés étaient suspendus à la décision du tribunal des activités économiques de Nanterre. Allait-il annoncer un repreneur ? Ou valider le projet de société coopérative et participative (Scop) ? La réponse a été négative et ce jeudi, François Bonneau, le président de la région Centre-Val de Loire a annoncé la prononciation de la liquidation judiciaire de l’entreprise. Cette fin brutale mettra un terme au contrat de quelque 700 emplois à travers la France d’ici fin décembre.

Le maire d’Orléans, Serge Grouard, ne décolère pas. « Je suis vraiment furieux, parce que nous les collectivités locales, nous avons été prévenus le 27 novembre, il y a quelques jours, qu’il n’y avait pas d’offre sur la table, alors que le redressement judiciaire date du 1ᵉʳ octobre », s’insurge-t-il au micro de LCI. « On a perdu deux mois », déplore-t-il, évoquant « plus qu’un gâchis ». Le tout à quelques jours de Noël. « Il nous a manqué quelques semaines. Le tour de table bancaire, qui n’a pas pu être mené jusqu’à son terme, il aurait pu avoir...