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« Giga-usine » de batteries électriques : la réindustrialisation a un prix
ARTICLE. La première usine en France de batteries électriques a été inaugurée ce mardi à Douvrin. Une première étape pour l'indépendance stratégique française dans l'électromobilité. Mais à coup de larges subventions publiques et sans grande satisfaction au niveau de l'emploi.
Cette date pourrait être un point de bascule pour l’avenir de l’industrie français. Ce mardi 30 juin, trois ministres français (Bruno Le Maire, Agnès Pannier-Runacher et Roland Lescure) ont inauguré une « giga-usine » — selon le terme popularisé par le patron de Tesla, Elon Musk — de cellules de batteries électriques entre Douvrin et Billy-Berclau (Pas-de-Calais), aux côtés de deux homologues italien et allemand. La raison de cet attelage singulier : l’entreprise Automotive CellS Company (ACC), qui a choisi le nord de la France pour implanter son usine, est propriété des groupes français TotalEnergie, allemand Mercedes et franco-italo-américain Stellantis. Leurs patrons respectifs, Patrick Pouyanné, Ola Källenius et Carlos Tavares étaient d’ailleurs présents.
Avec un démarrage prévu cet été et une commercialisation à la fin de l’année, l’ambition pour cette énorme usine — 640 mètres de long sur 100 de large — est au rendez-vous. ACC vise une production annuelle de 40 GWh d’ici 2030 avec 2000 salariés à cette échéance. « Au bout de l'année 2024, on aura produit une quantité de batteries permettant d'équiper 200 000 voitures », a affirmé le directeur général d’ACC, Yann Vincent, ce matin sur franceinfo.
Tout un symbole, l'installation de cette usine juste à côté du site historique de PSA voué à la fermeture montre la stratégie de réindustrialisation française portée vers l’électrique. On peut déplorer...
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