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« Giga-usine » de batteries électriques : la réindustrialisation a un prix

ARTICLE. La première usine en France de batteries électriques a été inaugurée ce mardi à Douvrin. Une première étape pour l'indépendance stratégique française dans l'électromobilité. Mais à coup de larges subventions publiques et sans grande satisfaction au niveau de l'emploi.

/2023/05/ACC-Stellantis-TotalEnergie


Cette date pourrait être un point de bascule pour l’avenir de l’industrie français. Ce mardi 30 juin, trois ministres français (Bruno Le Maire, Agnès Pannier-Runacher et Roland Lescure) ont inauguré une « giga-usine » — selon le terme popularisé par le patron de Tesla, Elon Musk — de cellules de batteries électriques entre Douvrin et Billy-Berclau (Pas-de-Calais), aux côtés de deux homologues italien et allemand. La raison de cet attelage singulier : l’entreprise Automotive CellS Company (ACC), qui a choisi le nord de la France pour implanter son usine, est propriété des groupes français TotalEnergie, allemand Mercedes et franco-italo-américain Stellantis. Leurs patrons respectifs, Patrick Pouyanné, Ola Källenius et Carlos Tavares étaient d’ailleurs présents.

Avec un démarrage prévu cet été et une commercialisation à la fin de l’année, l’ambition pour cette énorme usine — 640 mètres de long sur 100 de large — est au rendez-vous. ACC vise une production annuelle de 40 GWh d’ici 2030 avec 2000 salariés à cette échéance. « Au bout de l'année 2024, on aura produit une quantité de batteries permettant d'équiper 200 000 voitures », a affirmé le directeur général d’ACC, Yann Vincent, ce matin sur franceinfo.

Tout un symbole, l'installation de cette usine juste à côté du site historique de PSA voué à la fermeture montre la stratégie de réindustrialisation française portée vers l’électrique. On peut déplorer...

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