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Feux de forêt : bientôt un Canadair français ?

ARTICLE. Hynaero, une startup française, développe un bombardier d’eau amphibie pour remplacer la vieillissante flotte de Canadair canadiens. Une alternative souveraine bienvenue, alors que la France en est réduite à faire appel à l’aide internationale en périodes incendiaires.

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Crédits illustration : ©CHINE NOUVELLE/SIPA


Dans l’aéronautique française, il y a aussi des bonnes nouvelles. Et celle-ci l’est d’autant plus qu’elle concerne un domaine où la souveraineté industrielle est cruciale : la protection civile. D’ici quelques années, la France aura peut-être ses propres bombardiers d’eau amphibie, pour lutter contre des incendies de forêts de plus en plus fréquents et conséquents. Le Fregate-F100 — c’est son petit nom — est conçu par Hynaero, une jeune pousse bordelaise, qui a récemment obtenu un financement de 7 millions d'euros de la Région Sud et de l'État, dans le cadre du programme France 2030, officialisé à l’occasion du Salon du Bourget la semaine dernière — au grand damn de la région Nouvelle-Aquitaine, qui a soutenu l’incubation de la startup avec un premier chèque de 300 000 euros.

Mais Hynaero devrait quitter le Sud-Ouest pour prendre son envol pour les Bouches-du-Rhône. C’est la base aérienne de Istres, bien connue du secteur aéronautique, qui accueillera la conception du Fregate-F100 et les potentiels 500 emplois directs espérés. Avec ses infrastructures d’essai utilisées tant par l’armée que par les géants du secteur comme Airbus, le choix de ce site est capital pour permettre à Hynaero d’espérer concurrencer le Canadair CL-415, appareil iconique de confection canadienne, qui compose la flotte française actuelle.

Le feu au lac


Or, celle-ci vieillit à mesure que les feux s'intensifient. Si bien que durant l’été 2022, la sixième puissance mondiale a dû faire appel à la solidarité internationale, et à l’aide de deux Canadair grecs et deux italiens. Et pour cause, Sur les 12 Canadair français restants, beaucoup sont fréquemment cloués au sol, car proches de la retraite. L’été dernier, la protection civile ne disposait que de deux à cinq appareils opérationnels au pic saisonnier. Les six Dash (canadien) et trois Beechcraft (américain) ne feront pas illusion longtemps. Surtout que...

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