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Industrie automobile : au moins 40 000 emplois seraient menacés par la transition vers l’électrique

ARTICLE. La fin de la construction de véhicules thermiques en 2035 va provoquer une transition forcée chez les constructeurs automobiles. Avec des risques bien concrets : en premier lieu une destruction d’emplois, qui pourrait s’aggraver si les constructeurs profitaient de la situation pour délocaliser leur production.

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ISA HARSIN/SIPA


La France de l’automobile pèse dans le monde. Enfin plutôt pesait. De 5,7 % de la production mondiale en 2000, la production française n’en représentait plus que 1,6 % en 2023. La filière nourrissait 330 000 emplois en 2019, contre plus de 400 000 en 2012. Cette industrie souffre depuis deux décennies et d’après une note mensuelle de la Direction générale des Entreprises (DGE), rattachée au ministère de l’Économie et des Finances, l'industrie automobile française pourrait encore perdre 40 000 emplois supplémentaires dans le cadre de sa transition vers l’électrique, imposée par Bruxelles.

Emmanuel Macron a pourtant fixé un cap ambitieux pour 2030 : que la France soit capable de produire sur son sol 2 millions de véhicules électriques et hybrides. Avec une première étape intermédiaire fixée à 800 000 unités en 2027. Pour autant, si l’objectif jupitérien est ambitieux, il fixe un objectif en deçà de la production constatée en 2019, où 2,2 millions de véhicules avaient été fabriqués en France. En 2004, cette production atteignait jusqu’à 3,66 millions d’unités par an. Sacrée érosion.

Suivant la ligne tracée par cette regrettable tendance, de nombreux emplois sont menacés par cette transition électrique déjà entamée chez les constructeurs français. « Renault et Stellantis ont annoncé leur transition totale vers l’électrique au niveau européen en principe » dès 2030, rappellent les auteurs du rapport. Cette évolution fait déjà des dégâts dans la filière, tout particulièrement chez les équipementiers dont une partie est spécialisée dans la filière thermique des véhicules. Filière spécifique qui pèse encore à ce jour 36 % de l’activité du « noyau » et qui est amenée à disparaître d’ici 10 ans.


Face à la Chine, des efforts vains ?


Estimant que les pertes d’emplois chez les constructeurs devraient être de l’ordre de 30 % de l’emploi de la sous-filière thermique, « en...

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