On croyait le phénomène enrayé... et pourtant. En septembre 2021, de nombreux articles faisaient état de l’inquiétante croissance des exportations des grumes — le tronc écimé, débarrassé de ses branches et de ses feuilles, mais encore habillé de son écorce — de chêne vers la Chine. Et bien que l’État français ait instauré un mécanisme de protection, Disclose — qui se définit sur son site comme un média et une ONG de journalisme d’investigation — a publié ce 21 février une double enquête prouvant que les Chinois ont trouvé des moyens de contournement de la règle.

La première des deux enquêtes montre comment l’Office national des forêts (ONF) se fait duper par faute de moyens de contrôle. Malgré le label « Transformation UE » qui réserve aux exploitants forestiers des lots de chênes s’ils s’engagent à ne pas exporter ou faire exporter les grumes de chêne hors de l’UE — ce qui leur permet d’accéder prioritairement aux biens vendus par l’ONF — des exploitants forestiers peu scrupuleux n’hésitent pas à vendre en catimini leurs bois en Chine.

Disclose prend l’exemple d’Étienne, patron d’une...