50 000, c’est peu, quand on a l’ambition de décarboner le secteur des transports d’ici 2050. Mais c’est manifestement suffisant pour rouler des mécaniques sur les réseaux sociaux. « La voiture électrique c’est trop cher, vraiment ? Le leasing social est de retour », annonce le compte officiel de l’Élysée sur X. « Nous lançons aujourd’hui la deuxième édition du leasing social, et j’en suis fière », avance la ministre de l’Énergie et de l’Écologie, Agnès Pannier-Runacher, pour qui « le leasing social, c’est l’écologie populaire que je défends : une écologie qui protège, qui fait baisser les factures et qui soutient notre industrie ». Rien que ça.

Emmanuel Macron n’est pas en reste. « L’an dernier, 50 000 d’entre vous ont bénéficié du leasing social pour rouler en voiture électrique », rappelle-t-il sur X, poursuivant, « c’est bon pour le pouvoir d’achat, bon pour nos usines, bon pour les emplois ». Et de conclure, « C’était un engagement de campagne. Je sais que beaucoup l’attendent. On remet ça ! ». Un enthousiasme démesuré semble donc frapper le palais, ses habitants et leurs proches. Mais le leasing social, c'est-à-dire la location de véhicules électriques aidée par l'État, représente-t-il un événement d'importance suffisante pour justifier un commentaire du président de la République ?

Dans son discours programmatique du 17 mars 2022, Emmanuel Macron, alors candidat à sa réelection, avait en effet mis en avant cette proposition. « Nous déploierons une offre abordable de véhicules électriques », avait-il promis, rappelant avoir « accompagné dans le quinquennat passé un million de Françaises et de Français pour changer leur véhicule ». Voulant « renforcer les choses », il avait alors proposé la mise en place en place « des mécanismes de leasing pour accompagner les ménages les plus modestes, pour permettre de faire la transition de leur véhicule....