En matière d'industrie, les bonnes nouvelles sont rares. Alors, autant se réjouir quand elles apparaissent, même si elles ne paraissent pas extraordinaires à première vue. Ce mercredi 11 décembre, EDF a annoncé la réévaluation de sa fourchette de production nucléaire en France pour l’année 2024. Elle se situe désormais entre 358-364 TWh. Une prévision nettement supérieure aux hypothèses avancées en décembre 2023, qui n’affichaient pas un tel optimisme.

Il était alors question d’une cible située entre 315-345 TWh pour 2024 et 335-365 TWh pour 2025. Mais devant la bonne tenue du parc, ces objectifs avaient été une première fois rehaussés en septembre, entre 340-360 TWh. Si la dernière hausse prévisionnelle est peu importante en apparence, seulement 4 TWh en fourchette haute, elle n’en est pas moins symbolique, car elle permet à EDF d’atteindre d’ores et déjà les estimations prévisionnelles de 2025.

EDF peut souffler. Elle en a besoin : l’entreprise part de loin. De très loin. En 2022, sa production avait chuté à 279 TWh, forçant la France — également confronté à une sécheresse pénalisant sa production d’électricité d’origine hydraulique — à devenir pour la première fois depuis 1980 importatrice net d’électricité. Et cela au pire moment, notre pays subissant l’envolée des prix de l’électricité provoquée par la pénurie du gaz, conséquence du conflit opposant la Russie à l’Ukraine et les mesures de rétorsion de l’Union européenne.

Les effets du programme START

Ce retour en grâce, EDF le doit à plusieurs facteurs. D’une part à la diminution des problèmes dits de corrosion sous contrainte qui avaient lourdement affecté différentes centrales en 2022, lesquelles, au nom du principe de précaution, avaient dû être fermées le temps de la restauration des équipements concernés. Ensuite, EDF met en avant la réussite de son plan d’action « START 2025 » visant à « améliorer l’efficacité opérationnelle des...