Prétendre sauver l’élevage d’un côté, le détruire avec les accords de libre-échange de l’autre
ARTICLE. Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau vient de présenter son « plan gouvernemental renforcé de reconquête de notre souveraineté sur l’élevage ». Un plan qui va à l'encontre le discours ambiant — y compris celui du gouvernement — sur les émissions de CO2. Et surtout, qui esquive deux points fondamentaux et étroitement liés : la question européenne et celle des accords de libre-échange.
Au Salon de l’Agriculture, Porte de Versailles, les bovins meuglent. Les éleveurs, eux, pestent. Ce ne sont pas les raisons qui leur manquent. Et voilà que dans ce contexte explosif, le ministère de l’Agriculture publie ce samedi 24 février son « plan gouvernemental renforcé de reconquête de notre souveraineté sur l’élevage ». L'objectif affirmé, au moins en discours, est dans le titre : protéger une filière durement attaquée par l’époque. « Aujourd’hui, l’élevage est en danger », alertent les auteurs du rapport qui considèrent qu’il « a toute sa place en France ».
Que l'élevage se sente attaqué, on peut le...