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Prix de l'électricité : à quatre mois d'intervalle, le double langage de Bruno Le Maire

ARTICLE. Les tarifs de l’électricité devraient progresser de 10 % en février. Une augmentation théoriquement exclue par Bruno le Maire en septembre. Pour se défendre, le ministre joue sur les mots.

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En un peu plus de deux ans, le tarif réglementé de l’électricité aura progressé de plus de 30 %. Et ce n’est pas terminé. En février 2024, les Français devraient à nouveau mettre la main à la poche, et subir une nouvelle augmentation de +10 %, même si ce chiffre reste pour l'heure à confirmer officiellement. Une augmentation qui ne passe pas, pour l’association de défense des consommateurs UFC-Que choisir, qui a demandé au gouvernement un gel du tarif réglementé de l’électricité. Interrogé à ce propos lors d’un déplacement à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) ce lundi 15 janvier, le ministre de l’Économie a rejeté fermement toute idée d’immobilisation des tarifs.

« J’ai toujours indiqué que nous devions sortir collectivement des boucliers énergétiques « s’est défendu le ministre qui a rappelé que la France avait « collectivement dépensé plus de 40 milliards d’euros pour payer la facture de gaz et la facture d’électricité des Français pendant la crise inflationniste ». Pourtant il n’y a pas si longtemps, Bruno Le Maire se montrait bien moins catégorique.

Le jeudi 14 septembre 2023, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Emmanuelle Wargon, présentait ses propositions de hausses des tarifs réglementés pour 2024. L’ancienne ministre proposait alors une augmentation de l’ordre de 10 à 20 %. De quoi susciter inquiétude et polémique auprès des Français lourdement sollicités par une inflation record. « Une augmentation des tarifs de l’électricité de 10 à 20 % début 2024 est exclue », répondait alors fermement aux journalistes Bruno le Maire le même jour.


Des ordres venus de Bruxelles ?


L’eau a coulé sous les ponts depuis, semble-t-il. À Gravelines, le ministre de l’Économie, reconduit dans le gouvernement Attal, a esquivé le sujet. « Nous allons discuter avec le Premier ministre et le président de la République...

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