Et rebelote. Combien de temps le gouvernement va-t-il laisser Franck Riester, l’actuel ministre délégué aux Relations avec le Parlement, s’exprimer face à la presse ? L’ancien ministre de la Culture a une nouvelle fois plongé son camp politique dans l’embarras, quelques jours après avoir reconnu, le 23 janvier sur Public Sénat, que les femmes seraient « un peu pénalisées par le report de l’âge légal » de la retraite. Cette fois-ci, c’est sur BFMTV que le ministre a patiné quand il a fallu défendre la mesure sur les pensions de retraite fixées à 1 200 euros, dans le cadre de la réforme des retraites voulue par la Macronie.

Des pensions au plancher fixé à 1200 euros nets pour tous ? En tout cas, c’est peu ou prou ce que comprenaient la plupart des observateurs, tant les membres du gouvernement étaient évasifs lorsqu’il s’agissait de vanter les mérites de cette mesure. Ne pouvait-on pas lire sur le programme du candidat Emmanuel Macron, « la retraite minimale sera portée à 1100 euros pour une carrière complète » ? Si le montant a évolué depuis, la règle aussi, sans que cette fois-ci aucun proche d’Emmanuel Macron ne s’en soit vanté devant les caméras. D’ailleurs, Élisabeth Borne ne vantait-elle pas, le 18 janvier 2023 à l’occasion d’une réunion dans le Val-de-Marne, la « justice » de sa réforme, allant jusqu’à considérer que son projet était « porteur de progrès social » ?

Une question de temps partiels

Patatras. « Nous n’avons jamais dit que tous les retraités auraient 1200 euros. C’est faux, on n’a jamais dit ça », s’étrangle Frank Riester, manifestement mal à l’aise. « On a toujours dit que ces 1200 euros seraient pour les gens qui ont une carrière complète au SMIC », précise le ministre – ce qui est exact par ailleurs, même si...