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Vin français et droits de douane américains : l’aveu d’échec de Bruxelles

ARTICLE. Les négociations sur la taxation des vins européens exportés aux États-Unis ont échoué, a admis le commissaire européen Maros Sefcovic. Le vin français ne sera donc pas exempt de droits de douane américains, comme Bruxelles l’avait promis.

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Maros Sefcovic, commissaire européen au Commerce et à la Sécurité économiqueCrédits illustration : ©Jonathan Raa/Sipa USA/SIPA


Un nouvel aveu d’échec pour Bruxelles et un coup dur pour les viticulteurs français. Une fois de plus, les intérêts viticoles de la France ont été une fois de plus relégués au second plan dans les négociations sur l’accord commercial signé en grande pompe le mois dernier entre l’Union européenne et les États-Unis. Le commissaire européen au Commerce et à la Sécurité économique, Maros Sefcovic, a reconnu ce jeudi 21 août que l’Union européenne « n’a pas réussi » à obtenir la suppression des droits de douane américains sur les vins européens, pourtant exigée depuis des mois par la France.

Résultat, les vins français seront donc taxés à hauteur de 15 % à leur entrée sur le marché américain. Une décision lourde de conséquences pour un secteur déjà fragilisé par l’inflation, la baisse de la consommation, et la concurrence étrangère. Si l’Italie est également concernée, c’est bien la filière viticole française qui en paiera le prix fort. Premier exportateur mondial de vin en valeur et troisième mondial en volume, avec plus de 1,4 millions de litres de vin exportés en 2022, la France est le premier fournisseur des États-Unis. Avec 3,81 milliards d'euros de vin exporté en 2024, les États-Unis représentaient 24,5% des exportations françaises en valeur, d’après la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS).

Von der Leyen satisfaite


Ce revers met une nouvelle fois en lumière la faiblesse de la défense des intérêts français dans les négociations européennes. Alors que Paris réclamait une exemption claire et durable, la Commission s’est contentée de promesses vagues. Bruxelles assure que les discussions se poursuivent, et que « les portes ne sont pas fermées pour toujours ». Mais ces paroles peinent à rassurer une filière qui se sent abandonnée. D’autant que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, semble...

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