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Voiture et pollution : une cacophonie européenne

ARTICLE.  Il n’y aura pas de durcissement des normes sur la pollution des gaz d’échappement des voitures individuelles au niveau européen. Mais où est la cohérence quand, au nom de l’écologie, on interdit la production de voitures à moteurs thermiques à partir de 2035 ?

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Que l’on soit pour ou contre cette mesure, peu importe. Comment le citoyen européen peut-il savoir sur quelle roue rouler quand il doit faire face à tant d’injonctions contradictoires ? En matière de pollution, le lundi 25 septembre, le Conseil européen qui regroupe les 27 États membres de l’UE n’a pas suivi les vœux du Parlement européen exprimés en novembre 2022. La France, aidé par l’Italie, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie a obtenu que ne soient pas durcies les normes de pollution sur les gaz d’échappement des voitures individuelles.

Le Conseil devait se prononcer sur la norme environnementale Euro 7, qui succédera à Euro 6 à compter de 2025. Ce règlement régit notamment les émissions des voitures, camionnettes et poids lourds. Les Allemands, notamment, entendaient durcir les conditions de construction pour les nouveaux véhicules, arguant que les voitures mises en circulation entre 2025 et 2035 seront appelées à rouler bien au-delà de 2035 et donc de polluer suffisamment longtemps pour qu’il soit légitime de légiférer. Un objectif de -35 % d’émission de dioxyde d’azote par rapport à Euro 6 était envisagé jusqu’à 2035, date stratégique à partir de laquelle les constructions de véhicule à moteur thermique seront interdites sur le sol des États membres de l’UE.


Décision contradictoire ?


Est-ce là une décision contradictoire ? Car s’il s’agit de limiter les émissions de CO2 ou de gaz d’échappement, difficile de comprendre pourquoi une partie des pays européens ont voté contre un durcissement des normes. Indépendamment de la cause climatique, la pollution de l’air en partie provoquée par les gaz d’échappement serait responsable de la mort de 238 000 personnes (en 2020), d’après l’Agence européenne de l’environnement. À cette question, Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’Industrie répond dans des propos relayés par...

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