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Voitures électriques : les Français pris au piège par l’obstination de Bruxelles

ARTICLE. Malgré les très mauvais chiffres de vente, la réticence des Français et la concurrence féroce chinoise, le commissaire français à Bruxelles, Stéphane Séjourné, n’en démord pas : l’avenir de l’automobile eu Europe sera électrique.

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Crédits illustration : ©Wiktor Dabkowski/ZUMA Press Wire/SIPA


Dix ans. C’est le temps qu’il reste à Bruxelles pour convertir l’Union européenne à la voiture électrique, avant que la fabrication de moteurs thermiques n’y soit interdite. Ce qui est très loin d’être gagné. Car si l’industrie automobile, et ses 13 millions de salariés en Europe, n’est déjà pas dans sa meilleure forme, la filière électrique est la plus mal en point. Les immatriculations de voitures électriques neuves ont baissé de 3,2 % dans l'Hexagone en 2024. D’après l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles), les chiffres en novembre 2024 sont encore plus alarmants, avec une chute des immatriculations d’électriques à batterie de 9,5 % sur le Vieux Continent. Une baisse qui atteint -21,8 % en Allemagne et -24,4 %  en France. Le secteur est grippé, face à une Chine dans une forme éblouissante, qui a franchi un cap symbolique l’an dernier en vendant plus de véhicules électriques que thermiques.

Au-lieu de s’appuyer sur les atouts et le savoir-faire des constructeurs européens, Stéphane Séjourné, n’en démord pas : l’électrique est l’avenir de l’industrie automobile européenne. Depuis Stuttgart, en Allemagne, le commissaire français à l’industrie, qui porte la voix et le dogmatisme de Bruxelles, a même annoncé un plan de sauvetage du secteur sur trois volets. Le premier, baptisé « Clean Industrial Deal », est un plan de décarbonation industriel qui sera élaboré en collaboration avec la première vice-présidente espagnole de la Commission, farouche anti-nucléaire, Teresa Ribera, afin d’améliorer la compétitivité du secteur, notamment vis-à-vis de la Chine.

70 % des Français contre l'interdiction des voitures thermiques

Vient ensuite la question des matières premières critiques. Notamment des métaux rares chinois, dont l’Europe dépend à 80%. « Je ne peux pas accepter que nous nous retrouvions dans l'incapacité d'approvisionner nos usines de batteries à cause de tensions diplomatiques », a lancé Stéphane Séjourné, qui semble découvrir le principe...

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