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Mauvais chiffres de 2024 : l'avenir compromis de la voiture électrique

ARTICLE. De plus en plus chère, manque d’infrastructures, normes restrictives... la voiture électrique ne séduit pas les Français. Selon le DG de Renault, Luca de Meo, la situation ne devrait pas s’améliorer si rien n’est fait pour faire baisser son coût.

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Luca de Meo (à droite), PDG du groupe Renault, avec la nouvelle R4 sur le stand Renault, au mondial de l’Auto 2024, à Paris, le 14 octobre 2024.©ROMUALD MEIGNEUX/SIPA


En France, la voiture électrique n’a pas le vent en poupe. Les immatriculations de voitures électriques neuves ont baissé de 3,2 % dans l'Hexagone en 2024. Avec 1,72 million de voitures immatriculées l’an dernier, le marché reste très loin des 2,2 millions de 2019. Et certains prédisent un avenir sombre pour ce marché. Le prix des véhicules électriques ne cesse de grimper. D’après le cabinet AAA Data, le prix moyen d’une voiture électrique neuve, hors option et remise, s’est établi à 42 930 euros entre janvier et novembre 2024. La hausse représente 3,7%, selon les spécialistes. Or, dans le même temps, les constructeurs ont lancé des petite citadines moins chères que ce que l’on pouvait voir, comme la Citroën ë-C3 ou la Renault 5.

Dans un entretien accordé au journal flamand De Tijd (L’Écho) et cité par gocar.be, Luca de Meo, Directeur général de Renault, table sur une augmentation de 40 % du coût de production dans les mois qui viennent. Les constructeurs vont répercuter le coût de la hausse des normes et réglementations sur le prix de vente. Bruxelles est pointée du doigt, avec des technocrates qui souhaitent la fin des voitures à moteur thermique en 2035 tout en multipliant les mesures contraignantes pour les constructeurs. Les investisseurs sont découragés. « Il n’y a plus d’argent sur les marchés européens pour financer l’automobile », alerte le patron de Renault. Selon lui, les Chinois « ont au moins dix ans d’avance et qu’ils détiennent, avec les matières premières, le pouvoir quasi intégral sur les batteries », leur permettant de les vendre au prix de leur coût de production à leurs constructeurs nationaux, et au prix fort aux étrangers. Par ailleurs, il estime que les infrastructures de recharge restent insuffisantes.

Les clients délaissent la voiture électrique, y compris pour des...

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