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Michel Onfray, Éric Zemmour, accords, désaccords... lesquels ?
VIDEO. À l'approche du grand débat entre Michel Onfray et Éric Zemmour, certains journalistes bien-pensants y sont allés de leur petits commentaires narquois, prétendant qu'il n'y avait pas le moindre désaccord entre les deux hommes... On vous explique, bilan de la rencontre à l'appui, pourquoi c’est faux.
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Si nous avons commencé la rencontre-débat par la question a priori anodine de l’enfance, c’est qu’elle permet d’éclairer le parcours respectif d’Eric Zemmour et de Michel Onfray. Nul besoin de recourir à la psychologie de comptoir pour comprendre certaines lignes de force de leur approche du monde. Les deux hommes en conviennent, l’enfance est un destin. Pas une prison, certes, mais un sillon qui imprime une certaine trajectoire.
Platon et Aristote
Enfant de la banlieue des années 1960 (« avant le regroupement familial »), Eric Zemmour a vécu dans le périurbain où l’assimilation était encore possible. Selon lui, les générations du passé ont réussi cette assimilation pour deux raisons : 1) le nombre restreint 2) l’ère civilisationnelle commune. Issu d’une famille de juifs assimilés patriotes, Eric Zemmour reconnaît que sa relation au monde en général et à la France en particulier a été très tôt médiatisée par le recours aux livres. D’où un rapport cérébral aux idées et une certaine froideur analytique, parfois salutaire, parfois problématique. Bien des choses en découlent : son amour pour le 17ème siècle et la raison, le classicisme français, les jardins géométriques de Le Nôtre à Versailles. Un rapport cérébral qui le mène naturellement à la tradition centralisatrice jacobine, à un bonapartisme de conquête qui inscrit à jamais la France dans la vaste fresque de l’histoire du monde, dont il perçoit les derniers feux dans un gaullisme de droite (celui du monarque républicain qui rétablit l’ordre et la stabilité institutionnelle d’une France troublée) qui pense la France et sa grandeur, certes, mais souvent avant les Français et leur quotidien. Eric Zemmour, c’est les idées d’abord. Le réel, comme l’intendance du général, doit suivre.
Comme Michel Onfray l’a spécifié lundi soir lors du débat, il y a une grande différence entre l’enfance urbaine et l’enfance rurale....
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