Après la Tunisie et la Mauritanie, l’Égypte nouveau garde-frontières de l’Europe
ARTICLE. L’Union européenne a signé un « partenariat stratégique » d’un montant de 7,4 milliards d’euros avec l’Égypte. En échange d’investissements massifs, Bruxelles attend du Caire qu’elle régule les flux migratoires en provenance des côtes égyptiennes.
La Turquie en 2016, la Mauritanie le mois dernier, la Tunise l’été dernier, et maintenant l’Égypte. L’Union européenne a conclu, ce dimanche, un énième « partenariat stratégique » avec un pays africain, dans le but espéré de réguler les flux migratoires en provenance du continent. Ursula von der Leyen a fait le déplacement au Caire pour signer cet accord avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. La présidente de la Commission européenne n’était pas seule, puisqu’elle était accompagnée d’une délégation de chefs d’États européens tels que les Premiers ministres italien Giorgia Meloni, belge Alexander De Croo et grec Kyriakos Mitsotakis, ainsi que le président chypriote, Nikos Christodoulides, et le chancelier autrichien Karl Nehammer.
Au total, l’enveloppe d’argent européen à destination des caisses égyptiennes s’élèvera à un montant de 7,4 milliards d’euros. Sous couvert d’anonymat, un haut responsable bruxellois a précisé que cette enveloppe comporte « cinq milliards d'euros de prêts dont un...