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Ce que cache la « bonne nouvelle pour la France » d’Ursula von der Leyen

ARTICLE. La vidéo publiée le 26 janvier par Ursula von der Leyen suscite – à raison – l’indignation du camp souverainiste, et peut-être au-delà. La présidente de la Commission européenne y annonce une prétendue « bonne nouvelle pour la France » : le versement d’un premier acompte (7,4 milliards d’euros) sur le plan de relance européen, en contrepartie des réformes « d’assainissement » des finances publiques menées par Macron. Comme un os jeté à un chien obéissant.

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« Aujourd’hui j’ai une bonne nouvelle pour la France, (qui) a fait un pas majeur pour recevoir un paiement important sous notre plan de relance européen NextGenerationEU. (…) Dès que les États-membres auront donné leur accord, nous (la Commission européenne, ndlr) allons débourser 7,4 milliards d’euros », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, dans une vidéo publiée le 26 janvier. Estimant que la Macronie avait fait les « bonnes » réformes, la Commission, d’humeur charitable, aurait donc décidé d’accorder en contrepartie à la France un premier acompte sur le plan de relance européen. La France doit recevoir 40 milliards d’euros en tout. Pour près de 80 milliards déboursés.

Dans cette vidéo, l’eurocrate s’est adonnée à une véritable glorification du quinquennat macronien : « La France s’est en effet engagée dans des réformes majeures, notamment pour assainir les finances publiques, rendre le système d’assurance-chômage plus robuste, ou encore décarboner le transport et l’industrie. La France a aussi commencé à investir dans des projets ambitieux comme la rénovation énergétique, l’innovation technologique, ou encore l’emploi des jeunes avec l’apprentissage. Ce sont des projets tournés vers le futur que l’Europe est fière de financer ». Une preuve de plus que le programme d’Emmanuel Macron est entièrement dicté par les orientations de Bruxelles ?

« Alors ce premier paiement est, j’en suis sûre, le début d’un succès français soutenu par l’Europe. Nous sommes ensemble, pour la relance », conclut Ursula von der Leyen. Une façon d’indiquer que la Commission s’inquiète d’une éventuelle déconfiture d’Emmanuel Macron en avril prochain ? Ne serait-elle donc pas en train de donner un petit coup de pouce européiste à notre cher « président liquide » ? La Commission y aurait tout intérêt : Emmanuel Macron est probablement le président français le plus docile vis-à-vis de Bruxelles qu’elle ait connu… Le...

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