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Ces scandales qui suivent Ursula von der Leyen depuis Berlin

ARTICLE. En juin 2020, un rapport d’enquête parlementaire est venu porter une ombre à la réputation d’Ursula von der Leyen, pourtant présentée par l’eurocratie comme une femme politique au parcours irréprochable. Retour sur ces affaires que la présidente de la Commission européenne n’aime pas voir resurgir.

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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a-t-elle rejoint Bruxelles pour échapper à ses responsabilités dans un scandale d’État outre-Rhin ? Le magazine allemand Spiegel l’avait en tout cas laissé entendre lorsque l’« affaire des consultants » avait été révélée en 2018 – avant d’être confirmée en juin 2020 –, après la publication d’un rapport d’enquête de l’ex-opposition (SPD-Libéraux-Verts) aujourd’hui au gouvernement. Fruit d’un an de travail, ce rapport mettait en évidence la gestion désastreuse d’Ursula von der Leyen dans les anciens ministères qu’elle a dirigés, notamment celui de la Défense, et révèle un personnage nettement moins consensuel que sa communication ne l’a toujours laissé entendre.

La majorité d’Angela Merkel l’avait finalement secourue par la publication d’un autre rapport la dédouanant, alors même que le précédent mettait clairement en lumière sa responsabilité dans l’affaire ainsi que des comportements similaires dans d’autres ministères.

Qu’est-il reproché à Ursula von der Leyen ?

Arrivée pour mettre de l’ordre dans les contrats d’armement et remédier à l’obsolescence du matériel militaire, Ursula von der Leyen n’avait accompli cette mission que partiellement : des avions de chasse et de transport militaire restaient cloués au sol, de nombreux hélicoptères n’ont jamais été remis en état de voler. Sa négligence lui a également été reprochée dans un autre dossier : en 2017 était découvert le projet d’attentat d’un soldat néo-nazi dont les convictions étaient connues de sa hiérarchie. La polémique allait mettre en lumière l’emprise de l’extrême-droite néo-nazie dans plusieurs unités de l’armée allemande, où des traditions polémiques, telles que la commémoration d’anciens officiers nazis, avait encore lieu.

Mais l’ex-ministre est surtout accusée d’avoir dilapidé sans grand contrôle des centaines de millions d’euros d’argent public (200 millions d’euros en 2015 et 2016) pour payer des consultants, conseillers et autres sous-traitants privés. Ces procédures cachaient souvent des liens de copinage...

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