La France a eu tort de se réjouir et de penser la partie gagnée au niveau européen sur la question du nucléaire. À la tête de l’Alliance du nucléaire, Paris a obtenu quelques avancées significatives à Bruxelles, comme sur la taxonomie verte ou l’hydrogène. Alors qu’une seule partie du chemin est faite, elle va devoir se confronter à un adversaire inattendu, l’ancien ministre sanois de l’Énergie Dan Jørgensen. Ce mardi 17 septembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé son nom pour occuper le poste de commissaire européen à l’énergie et au logement.

Si l'homme n’est guère connu du grand public français, il l’est pour certains experts et au niveau mondial pour sa participation active aux négociations des COP depuis 2021, notamment sur la baisse de la consommation des énergies fossiles. Connu, il l’est assurément au Danemark, pour ses positions écologiques et énergétiques tranchées. Dan Jørgensen est un farouche antinucléaire dans tout ce qu’il y a de plus chimiquement pur, s’inscrivant dans la lignée de l’écologie politique européenne à laquelle se rattachent chez nous les Écologistes (ex EELV) et en partie la France Insoumise.

Celui qui a été député européen de 2004 à 2013 considère par exemple que si la Commission a catégorisé l’énergie nucléaire comme verte dans le cadre de la taxonomie, c’est en partie « parce que les partis bourgeois l’ont soutenu ». Le 2 février 2022, il dénonçait sur ses réseaux sociaux « La Commission européenne » coupable de classer « les investissements dans l’énergie nucléaire comme “verts” » et annonçait à ses abonnés : « Je me bats [contre] bec et ongles en votre nom ! »

L’énergie nucléaire  ? « jamais » au Danemark

Dans une chronique publiée sur le site danois Information en 2022, l’ancien ministre détaille sa vision du sujet...