Turquie Grèce

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OPINION. On nous a longtemps prétendu que M. Macron avait une politique étrangère de fermeté. Vis-à-vis de la Turquie et au bénéfice heureux de la Grèce notamment. Il n'en est rien. Comme en tout depuis les premiers mois de son mandat, il pratique là aussi, à contretemps et avec des résultats imprécis, avortés ou funestes, le "et en même temps".

/2020/12/France_Turquie_Geopolitique

On se souvient que le président Macron recevait au début de son mandat le président Poutine à Versailles. On a vu que récemment, M. Macron, prétendument inspiré, rendait, par ailleurs, hommage au général de Gaulle, en souvenir de la mort du fondateur de la Cinquième République. Celle-là même que bien des présidents après lui, a minima depuis M. Giscard dit d'Estaing, depuis le faussaire social et politique de haut vol et de fausse épopée que fut M. François Mitterrand, faux homme de droite, vrai fourbisseur de casseroles, depuis les non-démissionnaires de référendums perdus ou depuis les ajusteurs de récupérations par voies ou déviations parlementaires (tel M. Sarkozy), depuis les Vautrin de nouveau style et de fausse monnaie (l'euro), n'ont cessé d'enterrer, à chaque mandat et septennat puis quinquennat plus profondément.

M. Mélenchon entend instaurer de son côté, en candidat des gauches rénovées (ripolinées façon 1965, plutôt) une Sixième République.

Dans les faits, compte-tenu de ce qui demeure encore de la Constitution fondatrice de 1958, elle est déjà assumée, cette Sixième République, avec la bénédiction de divers "machins" extérieurs à la France : l'institution européenne, l'ONU-usine à gaz, et, plus grave encore : l'OTAN.

La gravité n'est pas dans ce dernier domaine que nous soyons membre de cette alliance militaire apparemment protectrice mais aussi datée que certains réflexes de nos services de renseignement (qui n'ont rien d'assez efficacement anti-terroriste, mais qui fonctionnent encore selon les codes de la guerre froide antisoviétique, en mesurant mal combien l'islam virant en islamisme est un ennemi d'autre nature). La gravité, c'est que nous laissions l'OTAN, l'ONU, l'Europe institutionnelle, dicter à la France quels doivent être ses choix: militaires, diplomatiques, géostratégiques, ses choix d'ensemble, d'action et de haute considération.

La gravité est donc, au sujet de l'OTAN au moins, qu'avec la fin du mandat de M. Chirac, sous...

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