Hausse du coût du gaz et de l’électricité : merci l’Europe !
ARTICLE. 12,6 %, c’est l’augmentation que le prix du gaz devrait connaître à compter du 1er octobre. Après des mois de hausse continue, cette progression devrait faire mécaniquement grimper les prix de l’électricité... Une aberration française, principalement due à une réglementation européenne.
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À nouveau, le 1er octobre, la France connaîtra une augmentation drastique des prix du gaz, qui progresseront de 12,6 % en moyenne. Non seulement cette hausse annoncée est considérable, mais elle s’inscrit dans une tendance qui n’est pas prête à freiner tant la France est dépendante de l’étranger (à 99 %) pour ses importations de gaz. La reprise économique post-confinements a créé une grande tension – pour ne pas dire pénurie – au niveau de la demande énergétique mondiale et européenne.
Il faut dire que la série entamée depuis mai a tout pour inquiéter : +4,4 % en juin, +9,96 % en juillet, +5,3 % en août et enfin +8,7 % en septembre. Soit un total d’environ + 31,9 % depuis le 1er janvier 2019. Pire encore, les tarifs réglementés du gaz envisagés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) devraient continuer de progresser pendant plusieurs mois. L’hiver sera rude et la CRE n’envisage une baisse qu’à partir du printemps 2022. Quant à une éventuelle baisse des tarifs, il faudra être patient et attendre 2023. Ce mardi 28 septembre, sur CNews, Bruno le Maire a estimé cette hausse moyenne à entre 350 et 400 euros dans l’année par foyer.
« Une bombe sociale à retardement »
Il ne s’agit pas ici d’une augmentation destinée à générer plus de profit, notamment pour Engie, qui compte 2,77 millions de consommateurs sur les 3,3 millions qui résident en France. Cette hausse frappe presque essentiellement l’Europe, car la Chine et d’autres pays d’Asie ont accru leur demande. La Russie et la Norvège sont quant à eux dans l’incapacité d’augmenter leur production et d’accélérer les livraisons.
Ce mardi, sur France Télévision, Ségolène Royal a qualifié cette augmentation de « bombe sociale à retardement » qui serait « plus violente que les Gilets jaunes, car cette...