EDF poursuit sa remontée financière en 2024
ARTICLE. Le groupe vient de publier ses résultats et affiche un bénéfice net record. Mais son endettement demeure massif.
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Le spectre de l’année 2022 s’éloigne de plus en plus pour EDF. Cette année, le groupe industriel français avait subi de multiples arrêts de réacteurs nucléaires couplés à une défaillance de son secteur hydraulique, frappé de plein fouet par la sécheresse. Tout comme 2023, l’année 2024 fut un bien meilleur exercice. Ce vendredi 21 février, l’entreprise a communiqué ses résultats annuels. Ils confirment la tendance entamée l’année précédente : le groupe est redevenu le géant de l’électricité français qu’il était.
Cela s’illustre par ses résultats financiers, notamment par le résultat net du groupe. Celui-ci était de -17,9 milliards d’euros en 2022, il a progressé jusqu’à 11,4 Mds € en 2024. Un chiffre en amélioration par rapport à 2023, de 10 Mds €, mais en léger trompe-l’œil. Car si le chiffre d’affaires 2024 est élevé (118,7 Mds €), il reste paradoxalement nettement inférieur à celui de 2022 (143,7 Mds €). Et ce, bien que la production d’électricité ait progressé de 455 térawattheures en 2022, à 520 TWh en 2023.
EDF produirait plus d’électricité, de quoi redevenir le premier exportateur au sein de l’Union européenne, mais générerait moins de bénéfices ? C’est d’abord lié à la baisse des prix de l’électricité. En euros courants, le prix de l’électricité hors TVA pour les entreprises avait atteint 215 €/MWh en 2023. Au premier semestre 2024, il était descendu à 172 €/MWh, une baisse qui s’est poursuit les mois suivants. Quant aux résultats de l’exercice 2025, l’entreprise reste prudente et anticipe déjà un nouveau recul de son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (EBTIDA), poussé par une nouvelle baisse des tarifs de l’électricité à venir.
Le flou des EPR2
D’autre part, le groupe a déprécié la valeur du projet de réacteur nucléaire au Royaume-Uni, Hinkley Point C pour 0,8 Md€, ainsi que le projet éolien en mer...